Nous venons maintenant à regarder la provision de Dieu qui fait face au problème causé par l’âme – la vie de l’homme.
Après le baptême du Seigneur, et avant que son ministère public ne commence, Satan est venu le tenter. Satan tenta Jésus à satisfaire son besoin essentiel en faisant changer les pierres en pain afin d’assurer un respect immédiat pour son ministère, en apparaissant miraculeusement dans la cour du temple, à prendre possession immédiate de la domination du monde qui lui est destinée. Pourquoi est-ce que Satan a tenté Jésus à faire ces choses étranges ? Il aurait pu le tenter à pécher d’une façon plus sûre. Mais Satan n’a pas fait cela ; il savait mieux. Il a seulement dit à Jésus : ‘Si tu es le Fils de Dieu, commande que ces pierres deviennent du pain.’ Qu’est-ce que cela voulait dire ? L’implication était ceci : ’Si tu es le Fils de Dieu tu dois faire quelque chose pour le prouver. Ici il y a un challenge. Quelques-uns vont certainement soulever la question sur le fait que ta revendication est réelle ou non. Pourquoi ne pas finalement régler l’affaire maintenant en te dévoilant et le prouver ?
Étant un homme parfait notre Seigneur avait une âme et un corps, juste comme nous, et il était possible pour Lui d’agir par l’âme – qui est de Lui-même. Tout l’objectif subtil de Satan était d’avoir le Seigneur à agir de Lui-même, c’est-à-dire de l’âme – et par la position qu’Il prit, Jésus répudia absolument chaque action. En Adam, l’homme a agi de lui-même, à part de Dieu ; c’était ça, la grande tragédie du jardin. Maintenant dans une situation similaire le Fils de l’homme gagne encore du terrain. Le Fils ne peut rien faire de Lui-même’ (Jean 5 :19). Ce démenti total de la suprématie de la vie de l’âme est ce qui gouvernera tout son ministère.
Jésus montra cela très clairement à ses disciples quand Il les quitta. Il était mort et ressuscité et maintenant Il leur avait dit d’attendre à Jérusalem que la puissance vienne sur eux. C’est quoi cette puissance du Saint Esprit, cette ‘puissance d’en haut’ à laquelle Il parlait ? Ce n’est rien moins que la vertu de Sa mort, résurrection et ascension. Le Saint Esprit est le vase en qui toutes les valeurs de la mort, résurrection et exaltation du Seigneur sont déposées, afin qu’elles puissent nous être communiquées. Il est Celui qui ‘contient’ ces valeurs et en est le médiateur de ces choses aux hommes. C’est pourquoi l’Esprit ne pouvait pas être donné jusqu’à ce que Jésus fût glorifié. Alors seulement Il pouvait se poser ‘sur les hommes et les femmes afin qu’ils puissent témoigner’. Car sans les valeurs de la mort et résurrection de Christ tous ces témoignages sont vides.
Notre vieil homme a été crucifié pour toujours, c’est une chose accomplie, à être appréhendée par révélation divine et ensuite acceptée par un simple acte de la foi. Mais il y a un aspect supplémentaire de la Croix qui est impliqué dans l’expression ‘porter sa croix tous les jours’. La croix m’a porté ; maintenant je dois la porter ; et porter la croix est une chose intérieure, c’est un procédé continuel, un pas à pas suivant après Lui. Nous ne perdons pas notre âme car pour le faire voudra dire de perdre notre existence individuelle complètement. L’âme est toujours là avec son équipement naturel, mais la Croix est emmené à poser dessus afin d’emmener ces équipements naturels à la mort, pour mettre la marque de Sa mort sur eux – et après cela s’il plait à Dieu de nous les rendre dans une résurrection glorieuse.
C’est dans ce sens que Paul, écrivant aux Philippiens, exprime le désir ‘afin de connaître Christ et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à Lui dans Sa mort’ (Philippiens 3 :10).
Cette marque de la mort est sur l’âme tout le temps, pour l’emmener à la place où elle est toujours subalterne à l’Esprit et ne jamais s’affirmer indépendamment. Seulement la Croix, travaillant d’une telle façon, pouvait faire d’un homme du calibre de Paul, et avec les ressources naturelles qui sont faites allusions dans Philippiens 3, ne plus faire confiance dans sa force naturelle qu’il put écrire aux Corinthiens ‘car je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié. Moi-même j’étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte, et de grand tremblement, et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance’ (1 Corinthiens 2 : 2 -4).
Où est mon cœur ? La Croix doit faire un travail en nous de réel détachement en Esprit de toute chose et de tout en dehors du Seigneur Lui-même. Mais nous sommes encore seulement à nous occuper plus de l’aspect extérieur des activités de l’âme; l’âme laissant régner ses affections, l’âme s’affirmant elle-même et essayant de manipuler les choses, l’âme devenant préoccuper par les choses de ce monde : ceci sont encore de petites choses, et ne touche pas encore le vrai cœur de la chose. Il y a quelque chose encore de plus profonde.
Jésus passa par la mort et sa vie émergea dans beaucoup de vies. Le Fils est mort, et vient en avant comme le premier de ‘beaucoup de fils’. Il a laissé partir Sa vie afin que nous gagnions la nôtre : c’est dans cet aspect de Sa mort que nous sommes appelés à mourir. C’est là qu’Il rend clair la valeur de la conformité à Sa mort, où nous perdons notre vie naturelle afin que par la puissance de sa résurrection, nous puissions devenir des gens qui transmettent la vie partageant avec les autres la nouvelle vie de Dieu qui est en nous. C’est ça le secret du ministère, la voie de la vraie fécondité pour Dieu. Comme Paul dit : ‘car nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre chair mortelle. Ainsi la mort agit en nous, et la vie agit en vous.’ (2 Corinthiens 4 : 11 – 12).
Nous venons à notre point. En nous qui avons reçu Christ, il y a une nouvelle vie. Nous tous avons cette précieuse possession, le trésor dans le vase. Louons le Seigneur pour cette réalité de Sa vie en nous. Mais pourquoi y a-t-il si peu d’expression de cette vie ? Pourquoi y a-t-il cette ‘solitude qui demeure’ ? Pourquoi est-ce qu’elle ne déborde pas et ne transmette pas la vie aux autres ? Pourquoi est-ce qu’elle se montre elle-même à peine apparente même dans notre propre vie ? La raison pourquoi il y a très peu de signe de vie là où la vie est présente c’est parce que l’âme en nous enveloppe et renferme cette vie, afin qu’elle ne trouve pas une débouchée. Nous vivons par notre âme ; nous travaillons et servons par notre force naturelle, nous ne sommes pas en train de puiser de Dieu. C’est l’âme qui entrave le chemin de cette vie qui veut jaillir. Perdez-le : car sur ce chemin il y a la plénitude.
Comment reconnaitrai-je que Dieu est en train de traiter avec moi de cette façon? Dieu doit nous emmener à un point – je ne peux pas vous dire comment cela sera, mais Il le fera – où, à travers une profonde et sombre expérience, un pouvoir naturel est touché et affaibli fondamentalement, afin que nous n’osons plus faire confiance à nous-mêmes. Il a eu à traiter avec quelques-uns d’entre nous très étrangement, et nous a emmenés à travers des voies très difficiles et douloureuses, afin de nous emmener là. Après un certain temps il viendra un moment où nous ‘n’aimerons’ plus faire le travail chrétien – à vrai dire nous aurons presque la frouille de faire quelque chose au nom du Seigneur, mais ensuite à la fin c’est pour qu’Il puisse commencer à se servir de nous.
Dieu est en train de vous emmener dans une place où Il n’a qu’à exprimer un souhait et vous répondez instantanément. C’est ça l’Esprit du serviteur (Psaumes 40 : 7-8), mais cet esprit ne vient pas naturellement à aucun de nous. Il vient seulement quand notre âme, le siège de notre énergie naturelle et volonté et affection, a été emmenée, par un touché de la Croix sous Son influence. Néanmoins un tel esprit de serviteur est ce qu’Il recherche, et aura en chacun de nous. Le chemin vers cela peut prendre longtemps ou il peut être très court : mais Dieu a sa façon de faire et nous devons la respectée.
Chaque vrai serviteur de Dieu doit connaître à un moment ce handicap duquel il ne pourra jamais récupérer ; il ne peut jamais être le même encore. Il doit y avoir cela établi en vous qui veut dire qu’à partir de ce moment vous aurez vraiment la peur de vous-mêmes. Vous aurez peur de bouger sous l’impulsion de votre âme, car vous connaissez quel mauvais moment vous passerez dans votre propre cœur devant le Seigneur si vous le faites. Vous avez appris quelque chose concernant la discipline qui vient sur vous de la main d’un Dieu d’amour, un Dieu qui ‘traite avec vous comme avec des fils’ (Hébreux 12 :7). L’Esprit Lui-même rend témoignage dans votre esprit à cette relation, et à l’héritage et la gloire qui sont les nôtres ‘si seulement nous souffrons avec Lui’ (Romains 8 : 16-17) ; et votre réponse au Père de notre esprit est : ‘Abba Père’.
Mais quand cela est réellement établi en vous, vous gagnez du terrain sur la voie de la résurrection. La mort, en principe, a peut-être été déracinée de force dans une situation de crise dans votre vie naturelle, mais quand c’est arrivé, alors vous trouvez que Dieu vous relâche dans la résurrection. Vous découvrez que ce que vous aviez perdu vous sera rendu malgré que ce ne sera pas tout à fait pareille comme avant. Le principe de la vie est au travail en vous maintenant, quelque chose qui vous dirige et vous donne le pouvoir, vous animant d’une fraîche vie divine. A partir de là ce que vous avez perdu vous sera ramené, mais touché maintenant de nouvelles valeurs parce que c’est sous le contrôle du ciel.
Quand nous venons à vivre notre vie dans l’Esprit et par l’Esprit, même si nous nous servons toujours de nos facultés de l’âme pareille comme nous faisons avec nos facultés physiques, ils sont maintenant des serviteurs de l’Esprit : et quand nous avons atteint ce point Dieu peut vraiment se servir de nous.
La tentation est toujours d’essayer d’aider Dieu en prenant les choses sur nous-mêmes ; mais rappelez-vous, il doit y avoir une nuit entière dans le sanctuaire – une nuit entière de ténèbres. On ne peut pas se presser, Il sait ce qu’Il fait. Nous voudrions avoir la mort et la résurrection mises ensembles pendant une heure l’une après l’autre. Nous ne pouvons faire face à la pensée que Dieu nous gardera de côté pour un si long moment : nous ne pouvons pas supporter d’attendre, mais cependant il y aura une période définie qu’Il nous gardera là. Après cela nous verrons que tout nous est rendu dans une résurrection glorieuse et rien ne pourra mesurer la différence entre ce qui était avant et ce qui est maintenant.
C’est une chose bénie quand vous savez que le Seigneur vous a rencontré et touché de cette façon fondamentale, et que ce touché qui nous handicap a été reçu. Le Seigneur sait ce qu’Il fait avec les siens, et Il n’a laissé aucun aspect de nos besoins insatisfait par Sa croix, que la gloire de Son Fils puisse être manifestée dans les fils. Alors seulement pouvons-nous dire avec Paul : ‘nous qui rendons à Dieu notre culte par l’Esprit de Dieu, qui nous glorifions en Jésus Christ, et qui ne mettons point notre confiance en la chair’ (Philippiens 3 :3).
Que le Seigneur fasse de chacun de nous aussi vrai que Paul était, ‘un esclave de Jésus Christ.’