Pour notre leçon finale nous prendrons un incident dans les Évangiles qui eut lieu sous l’ombre même de la Croix. ‘Étant à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme entra pendant qu’Il se trouvait à table. Elle tenait un vase d’Albâtre, qui renfermait un parfum de nard pur d’un grand prix ; et, ayant rompu le vase, elle répandit le parfum sur la tête de Jésus… Jésus dit : ‘ Je vous le dis en vérité, partout où la bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu’elle a fait.’ (Marc 14 : 3, 9).
Le Seigneur ordonna que l’histoire de Marie l’oignant avec ce parfum coûteux doive toujours accompagné l’histoire de l’Évangile. Ce que Marie a fait doit aller toujours de pair avec ce que le Seigneur a fait.
Le raisonnement humain disait que cela était vraiment trop ; donnant au Seigneur plus qu’Il ne méritait. C’est pour cela que Judas était à la tête de cela et les autres disciples l’ont soutenu en exprimant une complainte générale que l’action de Marie était une perte. C’est quoi une perte ? Une perte veut dire qu’on donne plus que le nécessaire ; quand vous donnez trop pour quelque chose de trop petit. Si quelqu’un reçoit plus que la valeur qu’il est considéré d’avoir, alors cela est une perte.
Mais rappelez-vous que nous avons affaire ici avec quelque chose que le Seigneur a dit qui devrait aller avec l’Évangile où que l’Évangile était transportée. Pourquoi ?
Parce que Son intention était que la prédication de l’Évangile devait émettre quelque chose sur les mêmes lignes que l’action de Marie ici, notamment, que les gens doivent venir à Lui et se perdre eux-mêmes sur Lui. C’est ça le résultat qu’Il recherche. A l’incroyant c’est une perte totale que de tout abandonner pour servir le Seigneur ; mais c’est pour cela qu’il y a l’Évangile – pour emmener chacun de nous à une vraie estimation de Sa valeur. C’est toujours comme ça que le monde raisonne : ‘ Est-ce que vous ne pouvez pas trouver un meilleur travail à faire dans votre vie ? Est-ce que vous ne pouvez pas faire quelque chose de meilleur que cela pour vous-mêmes ? Vous allez un peu trop loin de vous donner entièrement au Seigneur !’
Mais si le Seigneur est digne, alors comment est-ce que cela peut être une perte ? Il est digne d’être servi comme cela. Il est digne pour moi d’être son esclave. Il est digne pour moi de vivre que pour Lui. Il est digne ! Ce que le monde dit à propos de cela n’a pas d’importance. Quand une fois que nos yeux se sont ouverts à la valeur réelle de notre Seigneur Jésus, rien n’est trop bon pour Lui.
Nous ne prenons pas compte de ce que le monde est à dire, nous pouvons supporter cela, mais nous prenons bien compte de ce que les autres Chrétiens disent car ils auraient dû comprendre.
En approuvant l’action de Marie à Béthanie, le Seigneur Jésus est en train de poser une chose comme la base même de toutes services : que vous donnez tout ce que vous avez, tout de vous-mêmes à Lui, et si ça devrait être tout ce qu’Il vous permet de faire, cela devrait vous suffire. Ce n’est pas premièrement une question si les ‘pauvres’ ont été aidés ou pas. Cela suivra, mais la première question est : Est-ce que le Seigneur a été satisfait ?
Le Seigneur n’est pas si préoccupé avec nos actions interminables dans notre travail pour Lui. Cela n’est pas son premier objectif. Non, la première préoccupation du Seigneur est avec notre position à Ses pieds et notre onction sur Sa tête. N’importe quoi que nous avons comme cette ‘boite d’Albâtre ‘, la chose la plus précieuse, la chose la plus chère au monde pour nous – oui, le découlement de nous d’une vie qui est produite par la Croix elle-même – nous donnons tout cela au Seigneur. Pour certains, même ceux qui auraient dû comprendre, cela semble être une perte, mais c’est ce qu’Il recherche par-dessus tout.
Où que cet Évangile sera prêchée, ce que cette femme a fait sera aussi mentionné (Marc 4 :9). Pourquoi est-ce que le Seigneur a dit cela ? Parce que l’Évangile est supposé produire cela. C’est pour cela que l’Évangile est prêchée, l’Évangile n’est pas seulement pour satisfaire les pécheurs. Louez Dieu car les pécheurs seront satisfaits. Mais leurs satisfaction sera, si on peut dire, un sous- produit béni de l’Évangile et non pas son objectif primaire. L’Évangile est prêché en premier lieu afin que le Seigneur soit satisfait.
Tout doit être pour la satisfaction du Fils de Dieu, c’est seulement quand Il est satisfait que nous serons satisfaits et que le pécheur sera satisfait. Je n’ai jamais rencontré une âme qui a tout fait pour satisfaire le Seigneur et qui n’est pas satisfait lui-même. C’est impossible. Notre satisfaction vient sans faute quand nous le satisfaisons en premier.
Notre travail pour Lui doit jaillir de notre ministère envers Lui. La première chose pour nous doit être le Seigneur Lui-même, pas son travail ! Cela semble des fois, comme si nous donnons trop sans rien en retour – et c’est ça le secret de plaire à Dieu. Le Seigneur attend que nous disions : ‘Seigneur, ça ne me dit rien. Si je peux seulement te plaire, c’est suffisant.’
Nous devons avoir nos yeux ouverts pour voir la valeur précieuse de Celui que nous servons ! Nous devons atteindre le point où rien moins que le plus cher, le plus coûteux, le plus précieux n’est assez bon pour Lui. Nous devons reconnaître que travailler pour les pauvres, travailler pour le bien du monde, travailler pour les âmes des hommes, et pour le bien éternel du pécheur – tout cela sont si nécessaires et si valables – mais sont justes seulement s’ils sont à leurs places. En elles-mêmes, comme choses à part, elles ne sont rien en comparaison avec le travail qui est fait au Seigneur.
Le Seigneur doit ouvrir nos yeux à Sa valeur ! L’idée de perte ne vient dans notre Chrétienté que quand nous sous estimons la valeur du Seigneur. Toute la question est : ‘combien précieux est-Il pour nous maintenant ?
Quand Il est vraiment précieux à nos âmes, rien ne sera trop bon, rien trop coûteux pour Lui ; tout ce que nous avons, nous est cher, notre trésor qui n’a pas de prix, nous allons le verser sur Lui, et nous ne compterons pas cela comme honteux de l’avoir fait.
Ce que le Seigneur Jésus recherche en nous est une vie déposée à Ses pieds et cela en vue de Sa mort, Son enterrement et d’un jour futur. Ce qui n’est que extérieur et superficiel n’a pas de place ici. Il a été déjà pris soin par la Croix et nous avons donné notre consentement au jugement de Dieu dessus et appris à connaître par expérience sa coupure. Maintenant ça vient du cœur, du plus profond de notre être ; et nous venons au Seigneur avec cela et nous le brisons et le versons en disant ; ‘Seigneur le voici. Il est tout à Toi, parce que Tu es digne!’ – et le Seigneur a eu ce qu’Il désirait. Peut – Il recevoir une telle onction de nous aujourd’hui !